Les bienfaits de l’activité physique (AP) sur la santé sont aujourd’hui connus et validés. De nombreuses revues de littérature en France et à l’étranger en témoignent. Toute augmentation d’une AP, si elle est régulière, améliore la condition physique, l’autonomie, l’état de santé et la qualité de vie de la personne. Les effets délétères de la sédentarité sont aussi bien démontrés. Les bénéfices de l’AP sont largement supérieurs aux risques encourus pour la plupart des individus.

Les politiques de promotion de l’AP depuis les années 2000 utilisent le lien de confiance existant entre le médecin et son patient, en ayant recours à la prescription médicale écrite, qui est par elle-même un facteur déterminant de motivation et d’adhésion, conduisant la personne vers un changement de comportement plus actif.

Dans cette dynamique, la loi n°2022-296 du 02 mars 2022 ouvre la prescription d’activités physiques adaptées (APA) à l’ensemble des médecins à destination des personnes atteintes de maladies chroniques, présentant des facteurs de risques ou en perte d’autonomie et concernées par les affections longue durée (ALD). Celles-ci (ALD 30-31-32) représentent plus de 13.5 millions de personnes en 2022 (données Ameli).

Quelque soit leur mode d’exercice, les masseur-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotricien(nes) prennent en charge de nombreux patients souffrant de pathologies chroniques et concernés par les ALD.

Il est par conséquent important de faire évoluer nos pratiques dans nos soins quotidiens, de développer au maximum les APA auprès de nos patients dans le but de leur permettre une plus grande autonomie, une émancipation et de tendre vers des pratiques sportives de sport-santé, voir même de loisirs (supervisées ou non).
De plus, les masseurs-kinésithérapeutes, qui sont aussi des professionnels de l’APA, peuvent à ce jour « renouveler et adapter, sauf indication contraire du médecin, les prescriptions médicales initiales d’activité physique adaptée, dans les conditions définies par décret » (article L.4321-1 du CSP).

Le développement de telles pratiques permet aux professionnels de santé ici concernés d’acquérir des compétences supplémentaires afin de diversifier les soins et de maintenir la motivation à l’exercice professionnel quotidien.

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